Nancy Huston

Quelques brèves rencontres à l’occasion de spectacles ou de lectures dont elle était auteur adapté pour la scène, ou interprète lectrice de ses propres textes

 

Première fois

Quelques mois après mon arrivée dans les Hautes-Alpes, une représentation de Tendres ténèbres : entourée des musiciens de l’Atelier des Musiciens du Louvre, elle lit un montage de son roman Instruments des ténèbres, ou les questions relatives à l’écriture croisent la musique, une musique baroque libre, qui s’autorise l’improvisation et se pratique dans un esprit très proche du jazz contemporain. Nancy Huston lit ses propres phrases, y imprime une douceur et une mélodie, pas un accent étranger mais des inflexions qui ouvrent l’imaginaire sur des ailleurs.

Plusieurs années plus tard, Catherine Marnas décide de présenter, pour une unique représentation, Lignes de faille, première partie de cette longue traversée dans le roman qu’elle envisage de créer l’année suivante. Ouverture d’esprit, curiosité, disponibilité, elle accepte sans trop se faire prier de faire le voyage jusqu’à Gap, plus de six heures de train depuis Paris. Secrète et en même temps ouverte, aimant l’échange avec les lecteurs et les gens de théâtre, elle installe une relation de dialogue simple, concrète, sans façon. Elle vient passer une journée entière à La passerelle, rencontre avant la présentation les comédiens, l’équipe, se livre au jeu des dédicaces pendant une heure entière…

Un an plus tard, alors que la création de l’intégrale de « Lignes de faille » s’annonce, elle vient pour lire un montage de son dernier livre, Infrarouge, accompagnée par le pianiste Edouard Ferlet.

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